TOUTE L'ACTU

Retrouvez toutes les dernières news.
CONSULTER NOS ARTICLES

Article Santé Magazine sur le neurofeedback

Je vous invite à découvrir cet article publié dans santé magazine et rédigé par Emmanuelle Blanc, Dr Jean-Arthur Micoulaud-Franchi (psychiatre et neuro-physiologiste, hôpital Sainte-Marguerite, Marseille) et Dr Olivier Pallanca (psychiatre et neuro-physiologiste, hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris) :

« Le neurofeedback, ou comment contrôler son cerveau pour traiter des maladies

Serait-il possible, en modifiant son activité cérébrale, de traiter des troubles neurologiques ou psychologiques (hyperactivité, épilepsie…) ? C’est ce que propose le neurofeedback, une technique appelée à se développer tant ses résultats sont prometteurs.

Le concept du neurofeedback est né dans les années 40, après que des chercheurs ont découvert, grâce aux enregistrements réalisés par électroencéphalographie (EEG), qu’il était possible de modifier son activité cérébrale. Beaucoup d’études ont depuis été publiées, principalement aux États-Unis et en Allemagne, pour évaluer cette technique dans des situations concrètes.

Trouver les bonnes fréquences électriques émises par le cerveau

Pour comprendre comment fonctionne le neurofeedback, il faut d’abord savoir que le cerveau émet des signaux électriques qui, selon leur fréquence, peuvent caractériser certains de nos états mentaux. Lorsque, par exemple, nous sommes dans un état calme et détendu, c’est la fréquence dans la bande alpha qui domine ; mais en état de vigilance et de concentration, c’est plutôt la fréquence dans la bande bêta.

Le principe du neurofeedback est d’apprendre, grâce à des exercices visuels ou auditifs, à “brider” certains de ces signaux et à en stimuler d’autres, selon l’effet thérapeutique recherché.

« S’il s’agit d’un trouble du déficit de l’attention ou de l’épilepsie, l’objectif est d’augmenter l’activité cérébrale dans la bande fréquentielle bêta pour accroître la vigilance, dit le Dr Jean-Arthur Micoulaud-Franchi, créateur de l’électroencéphalographie (EEG et du Biofeedback. À l’inverse, dans certains troubles du sommeil ou pour contrôler le stress, c’est la bande fréquentielle alpha qu’il faut amplifier. »

L’intérêt de cette technique est qu’elle repose sur le principe du renforcement positif : « Comme le patient doit chercher ses propres stratégies mentales pour atteindre l’objectif et qu’il “visualise” leur efficacité en temps réel, il réalise qu’il est capable de modifier son activité cérébrale et, ainsi, d’améliorer lui-même sa santé et son bien-être. »

Le déroulement d’une séance de neurofeedback

  • Des électrodes, placées sur le cuir chevelu, enregistrent les signaux électriques émis par le cerveau, qui reflètent certains états mentaux dans lequel on peut se trouver.

  • Ces signaux sont numérisés par un appareil relié soit à un écran d’ordinateur si le programme d’entraînement utilise l’image (par le biais de jeux vidéo le plus souvent), soit à un casque audio s’il s’appuie sur le son (de la musique généralement), soit aux deux.

  • Par un travail mental ou cognitif, le patient doit réussir, en augmentant l’intensité de certains signaux et en en “bridant” d’autres, à faire évoluer en temps réel l’image sur l’écran (par exemple déplacer une montgolfière, assembler les pièces d’un puzzle, accélérer une voiture…) ou le son dans les écouteurs (par exemple faire baisser les aigus ou augmenter les graves d’un opéra).

  • Par essais et erreurs successives, aidé et guidé par un thérapeute formé à ces techniques, le cerveau va finir par trouver les meilleures stratégies mentales lui permettant d’atteindre l’objectif fixé.

Le neurofeedback efficace sur l’hyperactivité et l’épilepsie

De nombreuses études ont validé l’efficacité du neurofeedback comme thérapeutique complémentaire dans le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDHA), au point qu’il a été recommandé par l’Académie américaine de pédiatrie : « Il améliore nettement l’inattention et l’impulsivité, et, dans une moindre mesure, l’agitation », rapporte le Dr Micoulaud-Franchi.

Il donne aussi de bons résultats sur les épilepsies résistantes aux médicaments : « Des études, dont une que nous sommes en train de conduire, ont montré que cette technique diminuait la fréquence des crises chez deux tiers des patients. »

Le neurofeedback, une piste pour l’insomnie, l’autisme, la dépression…

  • Plus modestes sont les résultats sur l’insomnie : « Mais si on réussit à établir des “profils” d’insomniaques et, pour chacun, savoir quels signaux doivent être renforcés, on pourra affiner la technique et, de là, obtenir peut-être de meilleurs résultats », dit le Dr Olivier Pallanca qui y travaille depuis deux ans à la Pitié-Salpétrière, à Paris, également créateur de l’ et du Biofeedback.

  •  L’autisme fait aussi l’objet de recherches : « Elles partent du postulat qu’en améliorant l’attention des patients, on pourrait alors améliorer la communication et les interactions sociales. Mais cela reste à démontrer. »

  • D’autres études arrivent à des conclusions prometteuses, qui demandent à être confirmées. Ainsi, en Espagne, une étude préliminaire a montré que la technique avait une action favorable sur certaines fonctions – mémoire de travail, attention, planification, organisation… – chez des personnes atteintes de troubles dépressifs majeurs.

  • En Allemagne, des chercheurs ont noté que le neurofeedback, en augmentant la fréquence séquentielle alpha, était associé à un état de calme, chez des sujets souffrant de stress post-traumatique.

  • À Paris, une étude associant l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer (IM2A) et l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) vient de démarrer, cette fois sur des malades d’Alzheimer…

Les applications du neurofeedback encore marginales en France

Contrairement à des pays comme les États-Unis, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas où de nombreuses consultations sont déjà ouvertes, la technique n’est encore que timidement proposée en France, notamment dans deux centres hospitaliers universitaires (Pitié-Salpétrière, à Paris, et Sainte-Marguerite, à Marseille) et quelques cabinets de psychologues et psychiatres, rares et difficiles à trouver.

À ne pas confondre toutefois avec les “thérapeutes”, beaucoup plus nombreux, qui utilisent NeurOptimal, une méthode qui se réclame du neurofeedback dynamique mais qui ne répond pas à ses principes : des enregistrements par EEG et un sujet actif, qui fournit un effort mental. Or, cette méthode est présentée comme pouvant soigner de nombreuses pathologies bien souvent sans preuve scientifique à l’appui. Enfin, une start-up française, myBrain, a mis au point Melomind –  pas encore en vente –, un casque connecté à un smartphone, qui permet de contrôler son activité cérébrale et de réguler son stress en écoutant de la musique à basses fréquences.  »

Article issu de santé magazine, rédigé par Emmanuelle Blanc, Dr Jean-Arthur Micoulaud-Franchi (psychiatre et neuro-physiologiste, hôpital Sainte-Marguerite, Marseille) et Dr Olivier Pallanca (psychiatre et neuro-physiologiste, hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris).

Troubles de l’attention, hyperactivité… La solution neurofeedback

Longtemps méconnu, le neurofeedback est désormais reconnu dans plusieurs pays comme une méthode efficace pour aider les enfants souffrant du TDAH. Aujourd’hui, refaisons le point sur cette méthode d’entraînement cérébral avec cet article de Lise Bouilly publié dans le journal Femina d’avril 2021.

« Relevant de connaissances en neurosciences, en neurophysiologie et en neuroanatomie, le neurofeedback, né dans les années 60, permet de mieux comprendre le fonctionnement de son cerveau et de le modifier lorsqu’il est inadapté. « La méthode a d’abord été testée sur l’épilepsie, puis pratiquée chez les enfants souffrant de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), avec un niveau supérieur de preuves d’efficacité. Ainsi, aux Etats-Unis et au Canada, le neurofeedback constitue une option reconnue à la médication », explique le Dr Adrian Chaboche.

Une question d’ondes

En pratique, le petit patient est équipé d’électrodes posées sur son crâne, reliées à un ordinateur et à un logiciel spécifique, qui enregistrent l’activité électrique des parties du cerveau que l’on souhaite étudier. Plus précisément, il s’agit d’identifier les ondes émises : des plus lentes, les ondes delta, qui prévalent pendant le sommeil, aux plus rapides, les ondes haut bêta, qui caractérisent une situation de stress.

Tout entraînement commence donc par la réalisation d’un électroencéphalogramme quantitatif (EEGQ), qui donne une cartographie du cerveau et pointe les zones dont l’activité électrique est « anormale ». Chez les enfants hyperactifs, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les ondes rapides ne sont pas majoritaires. « On note plutôt un excès d’ondes lentes, thêta et alpha, dans les régions du cerveau liées à l’organisation, à l’attention, à la mémoire, à la gestion émotionnelle, mais aussi au respect des règles, des codes et des comportements sociaux. Et pour cause : les ondes lentes correspondent à un état d’absorption intense. Or, un enfant TDAH a tendance à porter une “hyper” attention aux multiples sollicitations extérieures, sensorielles et intellectuelles qui l’entourent : il est capable de tout entendre, de tout retenir, mais il ne peut jamais fixer son attention sur un seul élément», détaille le Dr Chaboche.

Regarder sa vidéo préférée

A partir de cette cartographie, on propose à l’enfant des séances d’entraînement qui ciblent particulièrement une partie du cerveau et l’objectif souhaité : plus de détente, d’attention… Et ce, en renforçant ou en diminuant les ondes, selon les cas. En pratique, l’enfant, toujours équipé de capteurs, est invité à regarder sa vidéo préférée, « une activité qui remporte toujours un vif succès ». Le principe ? Quand le petit est bien concentré sur sa vidéo, il la visualise normalement. En revanche, dès qu’il bascule dans son monde, pense à autre chose, est agité, cela se répercute sur l’activité électrique du cerveau et la vidéo se hachure.

L’enfant a donc un retour visuel et immédiat de la façon dont son cerveau fonctionne, et il peut y remédier. A noter : les premières séances débutent par des exercices de cohérence cardiaque, d’hypnose ou d’autohypnose pour améliorer la concentration.

Une technique qui valorise

Cette méthode présente l’intérêt de renvoyer une image positive. On ne dit jamais : « Tu ne fais pas bien, ce n’est pas comme ça ! », mais plutôt : « C’est super, bravo ! » « C’est important pour un enfant TDAH qui a connu des années de souffrance et de perte d’estime de soi… », considère le Dr Chaboche.

Et de donner un exemple concret : « Récemment, je travaillais avec Louis, 12 ans. Après un entraînement de cinq minutes, je lui demande : “ Comment te sens-tu ? ” “ Je pense que je suis bien parti, me répond-il. Mais je me suis posé une sacrée question pendant que je regardais ma vidéo : je me suis demandé si la vitesse de la lumière est de tant et que moi…” Et il s’est lancé dans des questionnements très impressionnants pour son âge. Je lui ai rétorqué : “ Ta question est géniale, mais t’a-t-elle aidé à te concentrer? ” “ Non, a-t-il admis, j’étais dans mon monde, je n’ai pensé qu’à mon problème. ” Je l’ai félicité d’avoir réussi à identifier la situation et lui ai proposé de refaire trois minutes d’entraînement, sans oublier sa question, mais en la rangeant dans sa tête pour y revenir plus tard. Résultat, il s’est parfaitement concentré sur sa vidéo et son taux de succès, indiqué sur l’écran, a augmenté. Il s’est senti valorisé. »

Des résultats tangibles

Il faut compter une quinzaine de séances pour équilibrer les ressources de l’attention, calmer les angoisses… Ensuite, sont introduits des jeux concrets – mots fléchés, Mastermind… -, qui nécessitent logique, mémoire et attention, réalisés également en neurofeedback, pendant douze à quinze séances.

Le troisième volet de la prise en charge évalue quant à lui l’activité électrique du cerveau lors de tâches comme lire un livre, apprendre une carte de géographie… « Au fil du temps, on crée de nouveaux apprentissages cérébraux qui vont s’auto-entretenir dans la mesure où l’enfant en comprend l’utilité. On sait que le cerveau peut remodeler ses connexions – c’est la plasticité cérébrale -, à condition que ces apprentissages soient suffisamment longs et rigoureux, avec un rythme soutenu. Il faut donc se méfier des résultats rapides promis par le neurofeedback dynamique, une approche non individualisée. » En tout, une quarantaine de séances sont nécessaires, à raison de deux par semaine au minimum, pour obtenir des effets tangibles et pérennes.

Plusieurs études américaines ont démontré l’efficacité de la méthode. « De 60 à 80 % des patients y répondent bien, les principales améliorations portant sur les troubles de l’attention et de l’impulsivité. » Ainsi, il arrive que le traitement médicamenteux puisse être supprimé ou au moins diminué, toujours en concertation avec le neurologue ou le psychiatre. »

 

Si vous avez plus de questions, nous vous invitons à nous contacter par téléphone ou par mail dans la page contact. Ou bien à prendre rdv directement sur doctolib.

 

Neurofeedback : une approche appropriée pour aider l’enfant Dys

A ce jour, plusieurs études ont déjà démontré l’efficacité du Neurofeedback dans la prise en charge de l’enfant Dys. En effet, le Neurofeedback permet de stabiliser le fonctionnement cérébral d’un enfant Dys ou sujet à un TDAH. Les recherches ont également montré que cette approche aide à optimiser la mise en place de nouveaux comportements chez l’enfant Dys, voire sa guérison.

Le Neurofeedback, de quoi s’agit-il exactement ?

Le Neurofeedback est une approche basée sur la cartographie cérébrale par EEGq. L’intervention préalable sera un entraînement cérébral par Neurofeedback. Il s’agit d’une rééducation s’appuyant sur la neuroplasticité.

Le Neurofeedback a fait ses débuts dans les années 1980. A cette époque, il n’a pas encore intéressé les scientifiques et les professionnels de la santé. Plusieurs expériences ont néanmoins permis de prouver qu’il aide l’enfant TDAH. Même si les reconnaissances tardent, la découverte des possibilités offertes par la méthode Neurofeedback a aidé les chercheurs dans le traitement de ces troubles qui sont désormais mieux connus.

Pour rappel,  les neurosciences ont pour objectif l’explication du fonctionnement du cerveau humain. Ils sont désormais indissociables avec le développement atypique du cerveau de l’enfant Dys. D’ailleurs, le Neurofeedback est aujourd’hui privilégié pour aider ce type de patient. Il ne se limite pas à l’utilisation de machine, mais suit également des démarches organisées et raisonnées dans un but spécifique.

Les étapes du Neurofeedback

Le neurofeedback commence par une cartographie cérébrale permettant de mesurer l’activité cérébrale des sites neuroanatomiques. Cette étape facilite la compréhension intuitive des systèmes complexes. Elle constitue également un outil efficace de communication. Par ailleurs, l’interprétation des images anormales se fait par interaction bio-psycho-environnementale. Avec la cartographie cérébrale, l’enfant et sa famille peuvent suivre les avancées de l’entraînement cérébral. D’autre part, l’équipe multidisciplinaire peut réaliser une approche neuro-intégré des différentes interventions.

Troubles des enfants Dys et solutions pour y remédier

Les troubles neurodéveloppementaux se traduisent par des difficultés liées aux différents apprentissages. Cliniquement, ils font référence à une augmentation du nombre des associations comorbides ou troubles multi Dys.

L’approche neuro-intégrée ou médecine intégrative se veut être une alternative pour accompagner les enfants Dys. Apparue dans les années 90, elle ouvre une perspective prometteuse pour la santé préventive de demain.

L’humanisme fait partie intégrante de la médecine intégrative. Il met en avant la relation entre le patient et son médecin. Ce concept reconnait l’influence de ladite relation sur la santé du patient.

Il est également envisageable de recourir à des approches combinées, comme c’est le cas du biofeedback et du Neurofeedback. Ces derniers peuvent être associés à des interventions spécifiques comme le support pyscho-éducatif, un régime alimentaire ou une aide médicamenteuse.

Neurofeedback et troubles Dys : les expérimentations effectuées

Les études menées à ce jour montrent l’efficacité du Neurofeedback chez l’enfant Dys. En effet, on constate un changement de comportement positif chez le sujet. L’entrainement par Neurofeedback en thêta-alpha chez un groupe d’enfant Dys montre une poussée de maturation de l’EEGq.

Dans le cadre d’un traitement par placebo, il n’y a pas de changement au niveau du comportement des patients. De plus, les modifications constatées au niveau de l’EEGq sont plus faibles. Et deux ans après le traitement, le retard de développement de “maturité” constaté d’après l’EEGq chez les enfants du groupe témoin était de plus en plus important, sans compter l’absence de changements de comportement positifs. Au final, le diagnostic neurologique Dys est encore là.

Chez les enfants du groupe expérimental ayant fait l’objet d’un entraînement en Neurofeedback en revanche, le développement de la maturité a continué. De plus, des changements positifs sous forme de rémission ont été constatés. Concrètement, l’approche neuro-intégrée pour l’accompagnement de l’enfant Dys permet donc d’objectiver les changements cérébraux après un suivi pluridisciplinaire.

En conclusion…

Après avoir déterminé la cartographie EEGq du patient, on peut proposer un protocole de neurofeedback spécifique et personnalisé qui permettra de réduire les symptômes et d’avoir un effet bénéfique chez le patient.

Si vous avez plus de questions, nous vous invitons à nous contacter par téléphone ou par mail dans la page contact. Ou bien à prendre rdv directement sur doctolib.

Diagnostic des troubles du sommeil chez l’enfant TDAH

Diagnostic des troubles du sommeil chez l’enfant TDAH

 

Chez les enfants TDAH, les troubles du sommeil sont des phénomènes fréquents et reconnus. Cependant, les personnes présentant des troubles du sommeil peuvent aussi montrer des symptômes similaires aux TDAH. Il convient donc de distinguer ces deux situations afin de fournir à chaque enfant une prise en charge adaptée.

Pour distinguer ces deux situations, le neurothérapeute effectue d’abord une évaluation initiale à l’EEGq quantitatif. Il complète ensuite un questionnaire de sommeil concernant l’enfant. Enfin, il recherche les signes cliniques fonctionnels des dyspraxies linguales. Ces étapes sont expliquées en détail sur le blog du Neurofeedback, mais vous trouverez ci-dessous la démarche en général.

L’EEGq quantitatif

Grâce à l’électroencéphalogramme quantitatif, le neurothérapeute détermine le profil cérébral qui correspond aux troubles du sommeil présentés par le sujet. Ces troubles se manifestent souvent par une carence d’onde delta sur le cortex central et postérieur.

Le questionnaire de sommeil

Ce questionnaire de sommeil permet de dépister des troubles du sommeil chez le sujet. Les parents sont alors amenés à cocher les événements qu’ils ont constatés chez leurs enfants parmi la liste suivante :

  • agitation nocturne,
  • bavages nocturnes,
  • respiration nocturne irrégulière,
  • sueurs nocturnes abondantes,
  • pauses respiratoires pendant le sommeil,
  • ronflements,
  • positions de sommeil anormales,
  • parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars fréquents),
  • fatigue matinale inexpliquée,
  • céphalées matinales,
  • bruxisme,
  • enurésie,
  • respiration buccale,
  • troubles de la mémoire,
  • hyperactivité,
  • hypoactivité en classe,
  • réapparition des siestes ou durée de sieste excessive.

Si l’enfant obtient 8 réponses ou plus, il présente probablement des troubles respiratoires obstructifs du sommeil ou TROS.

L’examen clinique

C’est grâce à cet examen clinique qu’on reconnaît les troubles oraux-faciaux liés au syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez l’enfant.

  • L’observation visuelle

L’observation visuelle de l’enfant TDAH présentant des troubles du sommeil est une source d’informations essentielles. En observant la morphologie oro-faciale et posturale de l’enfant TDAH, le neurothérapeute peut détecter les signes d’un trouble de la ventilation lié à une posture basse de la langue ou glossoptose. Parmi les signes cliniques associés à cette posture basse de la langue, on peut citer :

  • la respiration buccale,
  • la pulsion linguale,
  • la déglutition atypique,
  • les cernes bleutés,
  • la dysmorphose de classe 2,
  • et la respiration diaphragmatique.

 

  • Les tests complémentaires

Outre l’examen clinique, le neurothérapeute peut compléter son évaluation avec les tests de Gudin et de Rozenthal.

Le test de Gudin consiste à pincer brièvement les narines de l’enfant et à observer si celles-ci montrent une dilatation transversale rapide au moment du relâchement. Le test de Rozenthal permet, quant à lui, de connaître la capacité du sujet à ne pas respirer par la bouche durant 15 cycles respiratoires, à son rythme.

Le neurofeedback dans tout ça

Après avoir déterminé le profil EEGq du patient, on peut proposer un protocole de neurofeedback qui ciblera l’activité en excès ou en carence. Tout cela afin d’avoir un effet bénéfique sur les symptômes les plus importants chez le patient.

Si vous avez plus de questions, nous vous invitons à nous contacter par téléphone ou mail dans la page contact. Ou bien à prendre rdv directement sur doctolib.

Trouble du spectre de l’autisme et neurofeedback

Trouble du spectre de l’autisme et neurofeedback

Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un trouble qui concerne environ 1 % de la population mondiale. Il touche plus les garçons que les filles, avec un rapport de 3 à 4 sur 1. Le neurofeedback peut influer positivement sur les symptômes autistiques et améliorer la vie quotidienne des personnes atteintes du TSA qui doivent lutter chaque jour contre ces symptômes.

Comprendre le trouble du spectre de l’autisme

Qu’est-ce que l’autisme ?

Le TSA est caractérisé par des dysfonctionnements dans la communication et les comportements, mais également dans les interactions sociales. L’autisme représente un ensemble de symptômes qui diffèrent d’une personne à l’autre. Il y a plusieurs variabilités à l’intérieur de cette catégorie. C’est d’ailleurs pour cela qu’on utilise le mot « spectre ».

Une première catégorie du trouble du spectre de l’autisme comprend les personnes qui présentent des anomalies au niveau de leurs interactions sociales. Dans certains cas, le fonctionnement du langage réceptif peut être intact et c’est le volet du langage expressif qui est atteint. Mais le plus souvent, les deux volets sont atteints.

Une autre catégorie regroupe les personnes qui montrent des intérêts restreints ou des comportements répétitifs.

Une troisième catégorie touche à tout ce qui est modulation sensorielle. Les personnes appartenant à cette catégorie présentent souvent une hypersensibilité, mais on peut aussi retrouver la synesthésie, c’est-à-dire deux ou plusieurs sens qui sont mélangés face à un même stimulus.

A noter qu’on peut aussi retrouver plusieurs comorbidités chez les personnes autistes, à savoir des troubles du déficit de l’attention, des troubles « Dys » ou encore de l’anxiété.

Les critères diagnostiques

La sévérité du trouble du spectre de l’autisme est spécifiée selon deux catégories :

A – Déficits persistants dans la communication sociale et interactions sociales

B – Intérêts restreints et comportements répétitifs.

Dans le DSM5, la cinquième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, on retrouve trois critères qui indiquent quand ces difficultés apparaissent :

  • Comme il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental, les symptômes doivent être présents dans la période de développement précoce, c’est-à-dire en très bas âge. Cependant, il est possible que les symptômes soient masqués et ne ressortent qu’un peu plus tard, si l’enfant est capable de compenser ses difficultés.
  • Les difficultés doivent toucher au moins deux champs de la vie. En d’autres termes, les symptômes causent une altération cliniquement significative du fonctionnement actuel dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels, ou d’autres domaines importants.
  • Ces perturbations ne sont pas mieux expliquées par un autre trouble, notamment la déficience intellectuelle ou un retard global de développement.

On peut citer ci-dessous quelques exemples selon les critères diagnostiques

Exemples de critères diagnostiques A

  • Déficits de la réciprocité socio-émotionnelle :
    • Approche sociale anormale
    • Incapacité d’échanger dans une conversation
    • Partage réduit d’intérêts. d’émotions ou d’affects
    • Echec d’engager ou de répondre à des interactions sociales
  • Déficits dans les comportements de communication non verbale utilisés pour l’interaction sociale :
    • Communication verbale et non verbale mal intégrée
    • Des anomalies dans le contact visuel et le langage du corps
    • Des déficits dans la compréhension et l’utilisation de gestes
    • Un manque total d’expressions faciales et de communication non verbale
  • Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations :
    • Difficultés à adapter le comportement en fonction de divers contextes sociaux
    • Difficultés à partager les jeux imaginatifs
    • Difficultés à se faire des amis
    • Absence d’intérêt pour les pairs.

Exemples de critères diagnostiques B

  • Mouvements moteurs, utilisation d’objets, paroles stéréotypées ou répétitives (par exemple : aligner des jouets ou retourner des objets…).
  • Insistance sur l’adhésion inflexible à des habitudes ou modes ritualisés de comportements verbaux ou non verbaux (par exemple : une détresse extrême en cas de petits changements, difficultés avec les transitions, modes de pensée rigide, besoin de prendre le même itinéraire ou de manger la même nourriture tous les jours…).
  • Intérêts très restreints et circonscrits qui sont anormaux dans leur intensité ou leur orientation (par exemple : un fort attachement à des objets inhabituels, des intérêts excessivement circonscrits ou poursuivis avec une persévération excessive).
  • Hyperréactivité ou hyporéactivité à des inputs sensoriels ou niveau d’intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement (par exemple : indifférence apparente à la douleur ou à la température, réaction négative à des sons ou à des textures spécifiques, sentir ou toucher des objets excessivement, fascination visuelle pour des lumières…).

Catégories et niveaux de sévérité du spectre de l’autisme

Dans le spectre de l’autisme, on peut parler de différents troubles, à savoir :

  • Le trouble du spectre de l’autisme de manière générale
  • Le trouble Asperger
  • Le trouble désintégratif
  • Et le trouble envahissant du développement non-spécifié.

Puisqu’on parle de spectre avec des manifestations variées, on a aussi différents niveaux de sévérité pour les troubles de l’autisme : sévère, modéré et léger.

Une personne atteinte d’un trouble d’autisme sévère a besoin d’un soutien très important, car il n’est pas indépendant. En effet, la personne a des déficits graves dans les compétences de communication sociale, verbale et non verbale. Elle n’accepte aucun changement, car elle a son rituel et ses comportements établis. Dès qu’on change quelque chose, cela la perturbe énormément.

Une personne atteinte d’un trouble d’autisme modéré a aussi besoin d’un soutien important, mais pas d’un soutien 24h/24. La différence avec le niveau de sévérité sévère, c’est qu’avec ce soutien, la personne atteinte d’un trouble d’autisme modéré pourrait être autonome. En effet, on peut l’amener à être routinière dans son travail ou dans sa vie quotidienne en général.

Le niveau d’autisme léger comprend les personnes qui sont capables de communiquer malgré leurs déficiences. Ces personnes vont aussi être perturbées lorsqu’on leur demande de changer leurs rituels et comportements. Cependant, elles arrivent à compenser et à maintenir un certain contrôle.

 

Evaluer le trouble du spectre de l’autisme par l’EEGq

Analyse et interprétation de l’EEGq

Pour le neurothérapeute, l’électroencéphalogramme quantitatif, ou EEGq, est la mesure objective qui permet de tout mettre en place dès le début du protocole d’entraînement. En effet, c’est un point de mesure qui n’est pas touché par les atteintes de la personne en soi. Avec l’évaluation par EEGq, la personne est assise et calme. On peut comprendre son fonctionnement cérébral et avoir des informations qui sont libres de la lourdeur de la tâche, ce qui n’est pas le cas dans les tests de QI par exemple.

L’EEGq peut aussi aider à comprendre les types d’atteintes et ainsi les symptômes et éléments marquants, tout en identifiant de potentielles comorbidités.

Les deux aspects suivants sont essentiels à chaque évaluation :

  • L’évaluation cérébrale : l’EEGq
    • Distribution de l’activité d’EEGq
    • Quantité absolue et relative selon les normes
    • Connectivité entre les différentes régions cérébrales
    • Identifier les anomalies cérébrales
  • L’évaluation fonctionnelle : spécificités
    • Cognitives (attention, fonctions exécutives)
    • Motrices (hyperactivité, impulsivité, stéréotypies)
    • Emotionnelles (anxiété, estime de soi)
    • Sensorielles (hypersensibilité)
    • Sommeil (endormissement, récupération).

Le travail du neurothérapeute consiste à comprendre quelles sont les difficultés de la personne et quels sont les différents éléments touchés, à partir de l’imagerie cérébrale fonctionnelle. Les anomalies fonctionnelles sont interprétées selon :

  • La région touchée
  • Les fréquences impliquées
  • Le degré d’intensité.

Les différents profils TSA

A l’évaluation EEGq, deux grands profils se distinguent : le profil en excès et le profil qui présente des carences.

  • Profil excès

A l’interprétation des résultats, les profils excès présentent souvent des excès d’onde delta et thêta sur la couronne fronto-temporal. Le côté gauche correspond aux difficultés de langage, la communication verbale et expressive. Le côté droit correspond quant à lui aux aspects non-verbaux. Souvent, les profils excès présentent aussi un excès de haut bêta, lié à l’hypersensibilité, l’anxiété…

La manifestation typique pour ce profil est le trouble du spectre de l’autisme non-spécifié. A noter que pour un trouble d’Asperger, un profil particulier, le trouble est souvent associé avec un excès d’alpha rapide.

  • Profil carence

La plupart du temps, les profils de carence présentent des carences d’onde delta et thêta sur l’ensemble du cortex. La présence d’une activité alpha est aussi un bon indicateur, car l’entraînement en neurofeedback a ainsi beaucoup plus de chances d’aboutir même si le processus peut être long.

La manifestation typique pour ce profil de carence est le trouble du spectre de l’autisme avec déficience intellectuelle.

 

Après avoir déterminé le profil EEGq du patient, on pourra proposer un protocole de neurofeedback qui ciblera l’activité en excès ou en carence. Tout cela afin d’avoir un effet bénéfique sur les symptômes les plus importants chez le patient.

Si vous avez plus de questions, nous vous invitons à nous contacter par téléphone ou mail dans la page contact. Ou bien à prendre rdv directement sur doctolib.

La prise en charge des acouphènes par neurofeedback EEG quantitatif

Effets bénéfiques de la rééducation des acouphènes par Neurofeedback EEG quantitatif

 

Le neurofeedback, basé sur l’électroencéphalographie quantitative, est une technique novatrice dans le domaine de la rééducation, très pratiquée en Amérique du Nord, notamment au Canada. Le Centre Médical Clairval, basé à Montréal l’a pratiqué sur des adultes sujets à ces troubles et des enfants atteints de TDAH.

Depuis une dizaine d’années, le centre a développé une expertise de façon pluridisciplinaire dans le domaine du neurofeedback. Cela a transformé sa façon de voir et a permis de remonter en efficacité les thérapies. Forts de ces réussites, ils ont décidé de venir dans les pays francophones pour offrir une formation en neurofeedback, accréditée par la plus grande association américaine, BCIA (Association de certification neurofeedback, présente dans 38 pays et existe depuis une trentaine d’années).

A l’occasion d’une conférence donnée à Marseille, les membres du centre ont rencontré le Dr Fabien Paolina du Centre Imerta. Il traite depuis des années des personnes présentant des troubles de l’équilibre et des acouphènes avec un succès intéressant. Ensemble, ils ont décidé de faire un travail autour de quelques personnes présentant des acouphènes sévères associées à des troubles anxieux. Pour pouvoir encadrer ces thérapies, l’équipe a utilisé l’EEGq de façon à ce que les sujets puissent bénéficier des bienfaits de ces mesures à travers son type de rééducation.

Qu’est-ce que l’acouphène ?

C’est un bruit perçu dans les oreilles ou dans la tête qui peut être à des fréquences variables sous forme de sifflement. Selon un sondage de l’IFOP pour l’association JNA, 28 % de la population française ressent actuellement des acouphènes. Ils sont liés à des pertes auditives qui augmentent avec l’âge.

Actuellement, 14 à 17 millions de Français ressentiraient des acouphènes. 2 à 4 millions d’entre eux souffrent en permanence. Si certaines personnes les supportent, d’autres sont en total détresse. En plus de l’aspect physiologique, les acouphènes ont donc aussi un aspect psychologique.

50 % de ces personnes sortent d’une consultation sans intervention et sans prescription. Il y a donc des problèmes liés à l’état de stress, ce qui rend la pathologie plus difficile à supporter.

L’approche en kinésithérapie

Il s’agit de l’approche périphérique de l’acouphène somato-sensoriels. L’idée est de faire une rééducation oro-maxillo-faciale à un grand nombre de cas. Qu’en est-il pour une approche systématique où on envisagerait une approche « top-down » des informations descendantes qui vont permettre d’apporter les comorbidités de l’acouphène qu’on rencontre fréquemment sous forme de gestion du stress, de troubles du sommeil, etc. ?

C’est ce chemin que l’équipe avait suivi pour leur approche. Elle s’est penchée sur la régulation de l’activité cérébrale. Pour ce faire, il fallait identifier les troubles.

Présentation des résultats du projet pilote

L’ensemble acouphène cerveau fait toujours référence au système auditif. L’acouphène peut toucher le cerveau et provoquer des anomalies anatomiques dans les diverses régions cérébrales. Il peut notamment toucher :

  • Le cortex cérébral, là où on trouve la fonction auditive et la mémoire, le langage et une partie des fonctions émotionnelles ;
  • Le cortex pariétal, tout ce qui est impliqué à l’attention et la perception ;
  • Le cortex préfrontal, celui qui concerne les fonctions exécutives, la capacité de réguler nos émotions ;
  • Le cervelet : tout ce qui est équilibre.

Diverses autres régions du cerveau peuvent également être touchées.

L’analyse commence alors par la recherche d’une lésion responsable de ce trouble acouphénique. D’après les études, à ce jour, il n’y a pas d’anomalies structurelles expliquant le trouble de l’acouphène. Aussi, il a fallu changer la façon d’étudier ce trouble en mettant de côté tout ce qui est anatomique et en se consacrant essentiellement au plan fonctionnel. L’outil utilisé à cet effet était l’EEGq. Aussi précis qu’accessible, il permet de mesurer en temps réel l’activité cérébrale.

Interprétation des données de l’EEGq sur l’acouphène

Les données recueillies sont transformées en cartographie. Elles montrent pour le cas de l’acouphène les faits suivants :

  • Une carence Alpha qui représente la paix dans le cerveau. Cette carence indique donc un manque de repos du cortex auditif provoqué par le trouble de l’acouphène.
  • Un excès de Béta qui indique la présence excessive de l’activité cérébrale : cette activité peut être mesurée avec précision grâce à l’EEGq.

Les impacts de l’acouphène ne s’arrêtent pas là. L’acouphène provoque des troubles sur le plan physique et émotionnel, comme des fatigues, des migraines, etc. C’est un trouble envahissant. Sur le plan cérébral, des mesures ont été prises en mettant en relation l’EEGq et l’acouphène. Il y a des mesures objectives validées par plus de 150 000 articles scientifiques sur l’EEG. Cela a permis d’élaborer des bases de données normatives et des bases de donnes cliniques permettant d’associer les différentes anomalies à différents troubles chez la personne.

Résultat de l’étude réalisée

Les résultats montrent :

  • Une carence en delta : celle du trouble du sommeil, le manque de motivation. Ces troubles sont très présentes dans les cas d’acouphène.
  • Un excès d’alpha montrant une dépression et de l’anxiété ainsi que des troubles attentionnels. Les difficultés liées à l’acouphène sont nombreuses, comme les difficultés attentionnelles, les difficultés des fonctions exécutives, des états de dépression, de détresse et d’anxiété.
  • Un excès de béta : de l’anxiété et des ruminations, de la fatigue et de l’épuisement, des douleurs chroniques et des migraines. Ils peuvent toucher l’attention de l’individu.

Ces troubles sont envahissants, mais cette étude permet de bien les identifier.

Présentation des échelles

Les échelles utilisées pour cette étude sont les suivantes :

  • Échelle THI pour la sévérité de l’acouphène
  • Échelle STAI pour l’anxiété
  • Échelle BDI pour la dépression.

Présentation du sujet 1

L’étude a été réalisée sur une femme de 34 ans sujette à un acouphène médium et aigu dans la partie droite. Elle trouvait que cette pathologie était handicapante. Elle avait peur de retourner au travail parce que l’acouphène, pour elle, était lié au stress. Donc, une fois au travail, son acouphène s’accentuait de façon importante. Pour y remédier, elle a suivi plusieurs traitements, comme la corticothérapie, la vasodilatateur et la benzodiazépine. Actuellement, elle porte une aide auditive côté droit.

Avant l’intervention au centre Imerta

En se penchant sur ces mesures prises avant l’intervention au centre Imerta, on constate à quel point l’acouphène est envahissant chez le sujet. Les résultats de l’échelle sont d’ailleurs alarmants puisque l’indice de retentissement est de 96/100 (très sévère) et l’anxiété de 62/80. Seul l’indice de dépression est plus léger puisqu’elle est de 16/63.

Après 5 jours d’intervention

En 5 jours, le sujet perd 12 points sur l’échelle de retentissement son indice est porté à 84/100. Sur l’échelle d’anxiété, elle a baissé d’une dizaine de points pour afficher 52/80 et de 5 points sur l’échelle de dépression (11/63).

Sur le plan de l’EEGq, on remarque une amélioration de l’activité delta et une diminution de l’activité béta. Il s’agit de mesurer de façon objective l’évolution du sujet.

Présentation du sujet 2

Femme retraitée de 57 ans sujette à un acouphène prédominant gauche depuis 2012. Il est apparu suite à un torticolis. Sa fréquence est aiguë et le sujet présente une hypoacousie discrète. La personne est passée par différentes interventions, comme l’ostéopathie, le botox cervical, etc. Cela n’a donné aucun résultat.

Avant l’intervention au centre Imerta

  • THI : Retentissement sévère à 70/100
  • Anxiété STAI faible : 34/80
  • Échelle de dépression très faible : 13/63

On remarque chez elle un indice élevé de haut béta associé à son sentiment de détresse et d’anxiété. On constate aussi des difficultés au niveau des ondes alpha.

Après 5 jours d’intervention

Au bout de 15 jours, le cas n’a pas connu une nette évolution malgré que le centre a un taux d’effectivité de 70 %.

Que faire si les traitements habituels ne fonctionnent pas ?

Dans ces cas, l’entraînement de l’activité cérébrale peut être une alternative intéressante. En effet, le neurofeedback a été démontré efficace pour traiter les troubles attentionnels, les troubles émotionnels (anxiété, dépression…), les maux de tête et migraines… Il peut aussi aider au niveau du sommeil et des troubles chroniques.

Le neurofeedback permet en effet de cibler précisément une activité associée à des dysfonctionnements cognitifs, comportementaux et émotionnels. Il vise la modification du fonctionnement cérébral via des mécanismes d’apprentissages et de neuroplasticité.

L’EEGq peut servir à une compréhension clinique objective et précise du trouble primaire (l’acouphène, son origine et sa sévérité) mais également des troubles secondaires (anxiété, dépression, fatigue, épuisement…). Plusieurs études scientifiques supportent l’utilisation du neurofeedback pour le traitement des acouphènes. L’étude de Hartmann en 2013 a par exemple montré qu’au cours de 10 séances seulement, on peut réduire de façon significative le trouble de l’acouphène. Concrètement, on peut constater une diminution de la sévérité de retentissement d’une moyenne de 35 %, soit une taille d’effet élevée de 0.74.

 

Vous souhaitez avoir plus d’informations sur le neurofeedback pour le traitement des acouphènes ? Contactez-nous par mail ou par téléphone ici.

Pour une prise de rdv, vous pouvez nous contacter par téléphone ou prendre directement rdv sur doctolib.

 

La prise en charge du Syndrome Gille de la Tourette et des tics chroniques par les neurosciences et le neurofeedback

Le Neurofeedback appliqué au Syndrome de Gilles de La Tourette et aux tics chroniques

 

Du fait du manque d’études scientifiques, le Neurofeedback était encore considéré comme expérimental auparavant. Mais malgré le peu d’études qui existaient, le Neurofeedback a déjà été utilisé par de nombreux praticiens pour traiter des pathologies telles que le syndrome de Gilles de La Tourette ou SGT.

Des premières études ont alors montré une amélioration des symptômes ainsi qu’une réduction des tics chez des patients TDAH avec des tics comorbides. C’est une des raisons qui a poussé les scientifiques à explorer cette voie thérapeutique et à étudier un peu plus l’efficacité du Neurofeedback sur les tics. L’objectif étant de faire du Neurofeedback un traitement alternatif ou complémentaire dans le SGT.

Une première revue de la littérature a déjà été réalisée en 2015, mais elle ne comprenait que quatre études portant sur le traitement des tics ou du SGT avec le Neurofeedback. Pour avoir une évaluation objective du potentiel thérapeutique du Neurofeedback, il semblait donc logique de réaliser une nouvelle revue de la littérature mondiale du Neurofeedback dans le SGT.

 

Qu’est-ce que le Syndrome de Gilles de la Tourette ?

Le SGT est un syndrome qui peut entraîner un handicap psychosocial important chez le patient. Par définition, c’est une maladie neurologique caractérisée par des tics involontaires, soudains et brefs se traduisant par des tics moteurs ou des tics sonores. Selon le DSM-5, le SGT associe des tics moteurs multiples à un ou plusieurs tics vocaux qui sont présents simultanément ou successivement. Ces tics peuvent varier en fréquence, mais doivent persister plus d’un an à partir de la première apparition d’un tic.

Les troubles du SGT apparaissent généralement dans les premières années de scolarisation et augmentent jusqu’à 10 – 12 ans et à l’adolescence, pour ensuite tendre à disparaître ou à diminuer en intensité à l’âge adulte. L’intensité des tics fluctue souvent au cours du temps et peut augmenter lors des situations de stress. La majorité des cas sont de sévérité moyenne, avec fréquemment des tics tels que les clignements d’yeux, une toux, des raclements de gorge, des reniflements ou des mouvements faciaux. Dans des cas rares et sévères, la production répétée et involontaire de mots obscènes est constatée (coprolalie). Fréquemment, le SGT peut être comorbide avec une dépression, un TDAH ou un TOC.

Parmi les échelles d’évaluation des tics ou du SGT, la YGTSS (Yale Global Tic Severity Scale) est la mieux validée scientifiquement et la plus utilisée dans les protocoles. Elle permet d’évaluer les caractéristiques des tics moteurs et vocaux, leur fréquence, leur intensité et leur retentissement sur la qualité de vie.

 

Physiopathologie du SGT

La cause exacte du SGT est encore mal connue, mais la physiopathologie impliquerait une composante génétique et des facteurs environnementaux. On parle d’une hyperactivité des neurones de la substance noire où est produite la dopamine. Cette dernière joue pourtant un rôle important dans l’inhibition des actions et des comportements. Il y aurait également un dysfonctionnement au niveau des circuits neuronaux impliquant les ganglions de la base, le thalamus et le cortex frontal.

Selon les études, trois hypothèses pourraient expliquer la physiopathologie du SGT, à savoir :

  • Une perte de contrôle inhibiteur au niveau des ganglions de la base.
  • Une dysrythmie thalamo-corticale, avec une activation ectopique de neurones pyramidaux corticaux sélectifs, amenant à une perception plus ou moins consciente des « urge to do » prémonitoires et à l’exécution du tic.
  • Un mécanisme compensatoire mis en place par le cerveau pour tenter de supprimer le tic.

A noter, la sensation de « urge to do » est une sensation subjective d’inconfort ou de tension musculaire conduisant le patient à réaliser le tic pour soulager la tension. Le tic est donc une réponse à l’urge, et effectuer le tic permet son soulagement.

 

Une nouvelle revue de la littérature sur le neurofeedback

En 2017, Anne-Claire DE LA ROCHE SAINT-ANDRÉ a réalisé une revue systématique de la littérature selon une méthode dérivée des critères édités par les recommandations internationales PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic reviews and Meta-analyses). Parmi les critères de sélection des études pour cette revue figuraient le type d’article, les outils utilisés et les critères d’analyse.

Les articles recherchés pouvaient aller du rapport de cas sur un patient aux essais avec ou sans contrôle et randomisation, en passant par des séries de cas incluant plusieurs patients. Les méthodes étaient celles faisant appel à l’EEG, à l’IRMf en temps réel et au MEG. Une attention particulière était donnée aux modalités d’évaluation de la sévérité des tics ou du SGT et aux comorbidités ou non avec le TDAH. Le protocole Neurofeedback, le nombre de séances et les traitements complémentaires étaient aussi analysés de près.

 

Caractéristiques des études

A l’issue de la recherche, 16 études ont été retenues, des études parues entre l’an 2000 et 2017. Parmi les échelles d’évaluation répertoriées, la YGTSS est largement utilisée. En effet, il s’agit d’une échelle de référence internationale pour déterminer la fréquence, la sévérité et le retentissement des tics. Le protocole Neurofeedback majoritairement utilisé est le protocole d’entraînement SMR. Le nombre de séances de Neurofeedback est compris entre 20 et 40 séances pour la majorité des études. La durée de chaque séance n’est pas précisée dans toutes les études, mais elle est comprise entre 15 et 50 minutes lorsqu’elle est précisée. Par ailleurs, la fréquence des séances est en moyenne de 2 ou 3 séances par semaine.

A ces séances de Neurofeedback ont été administrées simultanément des thérapies complémentaires dont la pharmacothérapie de référence (neuroleptiques), retrouvées dans 5 études, la médecine traditionnelle coréenne et d’autres modalités de biofeedback (EMG, GSR, température cutanée).

 

Résultat des études

Avec un taux d’échec compris entre 9 % et 25 %, la majorité des études ont montré des résultats significatifs sur les tics. En effet, on retrouve dans toutes les études une amélioration significative du trouble, avec une diminution de la fréquence et de la sévérité des tics. L’efficacité du Neurofeedback semble aussi supérieure et plus durable que la pharmacothérapie classique. Il se maintient dans le temps, avec une rémission maintenue à 6 mois. On remarque également que le Neurofeedback réduit de façon simultanée les symptômes de TDAH comorbides et certains troubles anxieux.

Globalement, cette revue de la littérature est en faveur d’une efficacité du Neurofeedback dans le traitement du SGT et des tics chroniques, principalement pour le protocole SMR. L’entraînement SMR entraînerait en effet de façon concomitante une réduction de l’activité thêta qui est excessive dans les régions fronto-centrales chez les patients SGT.

 

Pour en savoir plus sur le Neurofeedback basé sur l’EEG quantitatif et ses résultats sur le syndrome Gille de la Tourette, n’hésitez pas à nous contacter ici ou bien à consulter cette page.

Pour plus d’informations concernant le syndrome, nous vous invitons également à consulter le site de l’AFSGT: Association française du Syndrome Gille de la Tourette ici

 

Le traitement des enfants DYS par Neurofeedback

Retour sur une étude comparative qui démontre l’efficacité du Neurofeedback pour les troubles DYS sur le long terme

En 2006, des professionnels ont mené une étude pour démontrer l’efficacité du Neurofeedback dans le traitement des troubles de l’apprentissage chez les enfants. L’étude a montré que le Neurofeedback présente un intérêt particulier pour le traitement des enfants atteints de troubles Dys.

Selon l’étude, les effets bénéfiques du Neurofeedback sur les enfants Dys sont palpables non seulement à la fin de l’entraînement, mais également après une période plus longue. Ce travail a en effet montré une rémission totale des symptômes Dys chez les enfants, deux ans après l’entraînement en Neurofeedback.

Contexte de l’étude

Les troubles Dys sont des problèmes fréquents affectant les enfants dans les apprentissages élémentaires. Ils sont généralement diagnostiqués durant des tests standardisés en lecture, expression écrite ou mathématiques. On dit que l’enfant est atteint de troubles Dys lorsque ses résultats sont nettement inférieurs à ceux prévus pour son âge, sa scolarité et son niveau d’intelligence.

Les enfants ayant fait l’objet de l’étude sont des enfants présentant des troubles d’apprentissage non spécifié, pouvant donc inclure des troubles de la lecture, des troubles des mathématiques et des troubles de l’expression écrite. Ils avaient tous un score de QI d’au moins 70 et n’avaient pas de problèmes socioculturels graves ni de troubles neurologiques ou psychiatriques. 10 enfants ont été sélectionnés pour réaliser l’expérience.

Parmi ces 10 enfants, les chercheurs ont choisi 5 enfants servant de groupe témoin contrôlé, traité par placebo. Le groupe expérimental avait par contre reçu un vrai traitement de Neurofeedback, soit 20 séances d’entraînement d’une durée de 30 minutes, à raison de 2 séances par semaine sur une période de 10 à 12 semaines. A l’EEGq, les enfants Dys présentaient un ratio thêta/alpha anormalement élevé pour leur âge.

L’entraînement en Neurofeedback chez l’enfant Dys

L’entraînement en Neurofeedback est un processus par lequel une personne peut apprendre à modifier l’activité électrique de son propre cerveau. Il a pour objectif de corriger toute anomalie de l’Electroencéphalogramme quantitatif ou EEGq. Il en résulte une amélioration des performances comportementales et cognitives.

Chez le groupe expérimental, des enregistrements EEGq ont été réalisés et les enfants ont été invités à réduire le ratio thêta/alpha. Le niveau de seuil a été pris toutes les 3 minutes pour que les enfants obtiennent la récompense entre 60 % et 80 % du temps. S’ils arrivaient à maintenir le ratio inférieur au seuil, la récompense était donnée. Les mêmes conditions ont été appliquées chez les enfants recevant un traitement placebo, sauf que la récompense et la durée étaient aléatoires et ne dépendaient pas de l’activité de l’EEGq.

Effets de l’entraînement en Neurofeedback

A la fin de l’entraînement, aucun changement de comportement positif n’a été constaté chez les enfants du groupe témoin. Et deux ans après, le diagnostic neurologique Dys a toujours été constaté. Les faibles modifications de l’EEGq chez eux s’expliquent par ailleurs par l’augmentation de l’âge.

En revanche, pour les enfants appartenant au groupe expérimental, on constatait une meilleure performance cognitive et une meilleure maturation de l’EEG. Des changements de comportement positifs ont aussi été constatés durant la période de suivi de 2 ans et se sont traduits par une rémission des symptômes Dys. En effet, 4 enfants sur 5 du groupe expérimental ont présenté un diagnostic normal tandis que les enfants du groupe témoin ont continué à présenter un trouble DYS. La maturation de l’EEGq s’est également poursuivie chez ces enfants qui ont reçu un vrai entraînement en Neurofeedback.

Analyse des résultats

Afin d’analyser les changements de comportement des enfants, plusieurs études ont été réalisées, à savoir, l’entretien parental, les examens neurologiques, l’enregistrement EEG, le test des variables de l’attention (TOVA), le WISC-R (Wechsler Intelligence Scale for Children)… Les changements de comportement signalés par les parents deux ans après l’expérience concernaient notamment la mémoire, l’attitude scolaire et la réussite scolaire, mais également l’attention et l’estime de soi.

A noter que d’autres rapports sur les études de suivi avec l’entraînement du Neurofeedback ont déjà été réalisés auparavant, principalement dans le traitement de l’épilepsie, de l’alcoolisme et du TDAH. Cette étude est le premier rapport d’une étude de suivi contrôlée chez des enfants Dys.

 

Contactez nous pour en savoir plus sur la prise en charge en neurofeedback par EEG quantitatif.

Pour la prise de rdv contactez nous ici

Le neurofeedback pour les troubles des apprentissages

Dyslexie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie… les troubles DYS impliquent divers dysfonctionnements cérébraux spécifiques. Grâce au neurofeedback, on peut mesurer l’activité cérébrale des personnes touchées par les troubles d’apprentissage pour mieux comprendre cette activité cérébrale et l’améliorer. L’objectif est ainsi d’aller stimuler l’apprentissage de façon active et d’agir sur la régulation cérébrale.

Qu’est-ce qu’un apprentissage ?

Pour comprendre les troubles de l’apprentissage, il est important de repartir de la base : « qu’est-ce qu’un apprentissage ? ».

On peut définir l’apprentissage comme un ensemble de mécanismes menant à l’acquisition de savoir-faire, de savoirs ou de connaissances. On peut aussi voir l’apprentissage comme la mise en relation entre un événement provoqué par l’extérieur (stimulus) et une réaction adéquate à ce stimulus, qui cause un changement de comportement, qui est persistant, mesurable et spécifique.

Dans l’apprentissage, lorsqu’on dit simplement quelque chose, on a tendance à l’oublier. Si on enseigne quelque chose, on a tendance à s’en souvenir, mais on n’a pas vraiment appris. On n’a pas vraiment acquis par nous-même et on ne va pas vraiment voir un changement de comportement. Par contre, lorsqu’on implique la personne, lorsqu’il doit faire la chose par lui-même, c’est vraiment de l’apprentissage. Pour un apprentissage réussi, il faut donc s’appuyer sur les 4 piliers suivants :

  • L’attention
  • L’engagement actif
  • Le retour d’information
  • Et la consolidation.

L’apprentissage et la neuroplasticité

Lorsqu’on parle de l’apprentissage, on parle de la neuroplasticité en soi. En effet, tout processus d’apprentissage est un processus de neuroplasticité. Le cerveau est en train de changer au niveau de son fonctionnement, de sa physiologie et de ses connexions. Souvent on va faire une analogie selon laquelle « Le cerveau est comme une forêt : si on marche plusieurs fois sur le même sentier, un chemin va progressivement se créer ».

Dans le cerveau, cette création de sentier, c’est la création de sentiers de communication entre les neurones. Ces connexions neuronales deviennent de plus en plus efficaces avec la pratique et mènent à l’automatisation des processus liés à une certaine tâche, et donc à la résolution plus facile de certains problèmes.

Pour garder une certaine acquisition dans le cerveau, voici 10 règles de la neuroplasticité qu’on peut appliquer :

  1. On l’utilise ou on le perd
  2. On l’utilise et on l’améliore
  3. Spécificité
  4. La répétition est importante
  5. L’intensité est importante
  6. Le temps est important
  7. La saillance est importante
  8. L’âge est important
  9. Transfert
  10. Interférence.

Recommandations pour faciliter les apprentissages

Pour améliorer sa capacité d’apprentissage, voici quelques recommandations :

  • Favoriser la réactivation neuronale

    • Les neurones doivent s’activer à de nombreuses reprises pour être connectées ensemble et renforcer leur connexion.
      • La répétition est nécessaire.
      • On peut oublier un apprentissage si on ne le remobilise pas régulièrement.
      • La répétition pratique permet de consolider les interrelations neuronales et de favoriser l’acquisition de l’apprentissage.
    • Le fait de tester peut servir à la réactivation neuronale.
      • Le test devient un moyen de consolider et de réactiver, pas un outil d’évaluation.
    • Etre actif dans les apprentissages

      • Les stratégies les plus efficaces d’apprentissage consistent à poser et répondre à des questions, à placer l’élève en situation d’enseignement et d’interaction.
        • C’est lui qui explique une notion à d’autres élèves qui lui posent des questions en retour.
      • L’une des manières la plus efficace de récupérer des informations en mémoire serait de se poser des questions à soi-même.
    • Espacer les périodes allouées à un apprentissage

      • Répartir un apprentissage sur plusieurs courtes périodes, réparties elles-mêmes sur plusieurs jours, plutôt que de les concentrer sur une journée intensive.
      • Il serait alors judicieux d’apprendre à espacer les périodes de révisions, car le fait de réviser seulement la veille ne respecte pas le fonctionnement du cerveau.
    • Avoir un sommeil entre deux phases d’apprentissage

      • Lors des périodes de sommeil, les neurones liés aux apprentissages dans la journée se réactivent.
      • Le sommeil est à considérer comme une période de consolidation des apprentissages.

Exemple : L’apprentissage de la lecture

Pour parler d’un cas spécifique, on peut prendre les troubles de la lecture qui sont souvent vus dans les troubles de l’apprentissage.

Les bases de l’apprentissage de la lecture

Lire consiste à lier le système visuel (cortex visuel) au système verbal (lobe temporal gauche). Un apprentissage efficace de la lecture consiste ainsi à créer des connexions neuronales entre les régions associées aux phonèmes (les sons entendus) et la région associée à la reconnaissance des lettres (par la vue).

Quand on apprend à lire, on a déjà la capacité de comprendre et de produire la parole. Cela implique un dictionnaire sémantique à l’intérieur du cerveau qui permet de comprendre le sens des mots.

Reconnaître des lettres, c’est reconnaître un certain objet. Il y a quelques différences dans le cerveau quand on reconnaît des lettres et des objets quelconques. Il y a bien une activité derrière le cerveau (contexte visuel), mais la vue d’objet résulte en une activation à gauche et à droite du cerveau (activation bilatérale des deux hémisphères). Lorsqu’on parle de la reconnaissance des lettres, on parle des connexions qui sont surtout dans l’hémisphère gauche, entre le cortex visuel et le lobe temporal gauche.

Le développement de l’expertise en lecture

Plus un élève devient habile en lecture, plus il diminue la nécessité de recourir à des régions frontales, liées à l’attention et au contrôle cognitif. Certaines autres régions deviennent de plus en plus activées quand le niveau de maîtrise de la lecture augmente, et notamment le lobe temporal gauche. La région cérébrale occipito temporale gauche se construit et se modifie donc au cours de l’apprentissage de la lecture. Cette région se trouve près d’une région associée aux sons, aux phonèmes; elle est essentielle dans la compréhension orale.

Apprendre à lire consiste à créer de nouvelles connexions neuronales (par la prolongation des axones) entre le système visuel derrière le cerveau et le système verbal situé à gauche dans le cerveau. Il faut savoir comment activer simultanément la reconnaissance des sons et celle des lettres pour apprendre à lire. Une approche syllabique est donc plus compatible avec le cerveau, car elle permet d’activer les neurones liés à la lecture experte.

Les meilleures approches pour la lecture

Les neurosciences préconisent une approche syllabique plutôt qu’une approche globale pour un apprentissage efficace de la lecture. Les recherches tendent à montrer que l’approche globale n’active pas les bons réseaux neuronaux et ne permet pas la consolidation des réseaux liés à l’expertise en lecture.

L’enseignement passera par un enseignement explicite des correspondances entre lettres ou groupes de lettres (graphèmes) et sons (phonèmes).

Le travail de l’automatisation des étapes de lecture demande du temps et de la répétition avec un accès progressif au sens de ce qui est lu.

Qu’est-ce qu’un trouble de l’apprentissage ?

On peut parler des troubles de l’apprentissage dans le contexte plus global des troubles neurodéveloppementaux. Ils regroupent :

  • Les troubles moteurs
  • Les troubles de communication
  • Les troubles spécifiques de l’apprentissage
  • Les troubles du déficit de l’attention TDAH
  • Et les troubles du développement.

Ce qui nous intéresse surtout, ce sont les troubles spécifiques de l’apprentissage, notamment tout ce qui touche à la dyslexie, la dyspraxie, la dysphasie, la dysgraphie, la dyscalculie et la dysorthographie.

Les troubles spécifiques de l’apprentissage

Les critères diagnostiques du DSM-5 pour les troubles de l’apprentissage sont les suivants :

  • Difficulté à apprendre ou à utiliser les habiletés scolaires
  • Persistance depuis 6 mois malgré l’intervention
  • Décalage par rapport à l’âge et répercussion fonctionnelle significative
  • Début à l’âge scolaire
  • Exclusions : déficience Intellectuelle, trouble sensoriel, autre trouble mental ou neurologique, adversité psychosociale, scolarisation inadéquate

Si on prend des exemples de troubles de l’apprentissage, on peut citer :

  • Le langage : lecture (dyslexique) et écriture (dysorthographie / dysgraphie)

    • Difficulté dans la reconnaissance exacte et/ou fluente de mots ainsi que par une orthographe des mots et des capacités de décodage limitées.
    • Ces difficultés résultent typiquement d’un déficit dans la composante phonologique du langage qui est souvent inattendu par rapport aux autres capacités cognitives de l’enfant et à l’enseignement dispensé dans sa classe.
    • Les conséquences secondaires peuvent inclure des problèmes dans la compréhension en lecture.
    • Cela peut entraîner une expérience réduite dans la lecture qui pourrait empêcher la croissance du vocabulaire de l’enfant et ses connaissances générales.
  • Les mathématiques : calculs, sens du nombre, etc. (dyscalculie)

    • Une difficulté d’apprentissage des mathématiques et/ou des autres manipulations numériques dans le cadre d’une intelligence normale.
    • Un trouble du développement mathématiques qui nuit fortement aux activités de la scolarité et de la vie quotidienne impliquant des compétences numériques, en l’absence de trouble sensoriel, moteur, mental ou neurologique. (DSM-4)
    • Trouble neurodéveloppemental dont les symptômes se manifestent dans les premières années de scolarité et sont présents au moins 6 mois, de manière légère, moyenne ou sévère. (DSM-5)

L’évaluation EEGq et l’enfant DYS

Si l’apprentissage est un processus cérébral, il serait important d’avoir un outil de mesure permettant de comprendre son fonctionnement. C’est là que l’Electroencéphalogramme quantitatif ou EEGq entre en jeu. En effet, l’EEGq va permettre de lire l’activité cérébrale de la personne touchée par les troubles de l’apprentissage. L’EEGq fournit une cartographie cérébrale qui donne les différentes activités pour chacune des ondes cérébrales et montre les différentes connexions entre les régions.

A l’EEGq, on peut retrouver les anomalies typiquement associées à l’enfant DYS, à savoir :

  • L’excès de Delta / Thêta
    • Atteinte développementale
    • Difficultés de traitement d’information
    • Difficulté d’apprentissage
    • Difficultés d’attention
  • L’excès d’Alpha
    • Difficultés de compréhension
    • Difficultés d’attention
    • Difficultés d’autorégulation émotionnelle
  • La carence de Bêta
    • Difficultés motrices / de coordination
    • Difficultés d’attention
  • L’excès de Haut-bêta
    • Impulsivité / hyperactivité
    • Irritabilité / agitation
    • Anxiété
    • Difficultés de sommeil
    • Fatigue / épuisement

Le Neurofeedback dans les troubles d’apprentissage

Une fois l’évaluation EEGq terminée, on peut passer au neurofeedback qui est un outil d’entraînement utilisé afin de modifier le fonctionnement du cerveau. Le Neurofeedback agit sur les ondes cérébrales, l’activité électrique du cerveau. La méthode est utilisée aussi bien pour des syndromes cliniques que pour augmenter la performance.

Le Neurofeedback s’appuie sur l’EEG quantitatif pour établir des protocoles d’entraînement ciblés, précis et individuels. Il permet aussi de suivre la progression des entraînements à court, moyen et long terme.

Le neurofeedback vise la modification du fonctionnement cérébral via des mécanismes d’apprentissage et de neuroplasticité. Il permet de cibler précisément une activité anormale associée à des dysfonctionnements cognitifs, comportementaux et émotionnels.

Il est démontré efficace pour les troubles attentionnels et d’apprentissage, les troubles émotionnels (anxiété et dépression) ainsi que les maux de tête et migraines. Il peut également aider au niveau du sommeil, du contrôle moteur et des douleurs chroniques.

Etude de cas

Cas 1 : dyslexie-dysorthographie

* Mathieu – 10 ans

  • Apprend comment lire avec beaucoup de difficulté
    • En retard comparé à ses pairs (à 8 ans)
  • A redoublé sa première année de primaire
  • On lui reproche souvent d’être paresseux et indiscipliné
    • Il démontre peu de motivation et dérange souvent les autres en classe
    • Son estime de soi est atteinte

* Diagnostics :

  • Trouble d’apprentissage spécifique
    • Dyslexie, dysorthographie
  • Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité

* Suivis :

  • Orthophonie (depuis l’âge de 6 ans)
  • Prise de médication psychostimulante (depuis l’âge de 7 ans ; Biphentin 50 mg)

* Présentation de l’ÉEGq initial

  • Excès thêta en hémisphère gauche :
    • Excès postérieur : dyslexie
    • Excès antérieur/postérieur : dysorthographie
  • Carence des ondes bêta sur le cortex antérieur
    • Trouble du déficit de l’attention

* Stratégies d’entrainement – premier protocole

La première moitié de l’entrainement est faite pour apprendre à son cerveau à réduire les ondes thêta et à augmenter les ondes bêta.

  • Mathieu est assis devant l’ordinateur et voit son activité cérébrale sur l’écran devant lui
  • Lorsqu’il réussit à augmenter les ondes bêta, le vidéo avance
  • Lorsqu’il réussit à diminuer les ondes thêta, la musique joue

* Stratégies d’entrainement – deuxième protocole

La deuxième moitié de l’entraînement est pour apprendre à son cerveau à réduire les ondes thêta et à augmenter les ondes bêta en situation de tâches en lien avec le langage.

  • Pour la première moitié de la séance, Mathieu est assis devant l’ordinateur et voit son activité cérébrale sur l’écran devant lui.
    • Lorsqu’il réussit à augmenter les ondes bêta, la vidéo avance
    • Lorsqu’il réussit à diminuer les ondes thêta, la musique joue
  • Pour la deuxième moitié de la séance, Mathieu est assis devant une tâche de lecture, d’écriture, de mots cachés, de mots croisés, etc.
    • Lorsqu’il réussit à augmenter les ondes bêta et à diminuer les ondes thêta, la musique joue.

* Présentation de l’EEGq final

  • Résolution des anomalies :
    • Plus d’excès de thêta
    • Plus de carence de bêta
  • Améliorations significatives en lecture et en écriture
    • Un an plus tard, avec un accompagnement en orthophonie, il est à son niveau scolaire.
  • Résolution du TDAH
    • Dès le début de la prochaine année académique, il peut laisser de côté sa médication psychostimulante.

 

A noter que dans le neurofeedback, la participation active du patient est nécessaire. Le nombre de séances varie beaucoup en fonction de la personne qu’on entraîne. Pour les jeunes touchés par le TDAH ou par un trouble de l’apprentissage, on peut aller de 30 à 40 séances, 2 fois par semaine. Chaque séance dure environ une heure.

Pour connaitre votre profil EEGq et prendre en charge votre anxiété sur le long terme contactez-nous ici.

Pour en savoir plus sur l’entrainement en Neurofeedback et le déroulement des séances, je vous invite à lire cet article ou à nous contacter.