Le neurofeedback pour vaincre les troubles anxieux

15 novembre 2021 Sarah Dehan

Comment la prise en charge de l’anxiété par le neurofeedback est efficace sur le long terme :

Qu’est-ce que l’anxiété ?

L’anxiété est un état de trouble causé par la crainte d’un danger ou qui se manifeste par un sentiment d’insécurité. Dans son sens propre à la psychologie, il s’agit d’une émotion désagréable qui combine à la fois des symptômes physiques et des pensées anxieuses.

               Symptômes de l’anxiété

Parmi les symptômes physiques de l’anxiété, on peut citer :

  • Les palpitations cardiaques
  • Les difficultés de respiration
  • Les sueurs froides
  • Les bouffées de chaleur
  • Les tremblements
  • Les étourdissements et vertiges
  • Les nausées et maux de ventre
  • La tension musculaire
  • Les douleurs et picotements.

Les pensées anxieuses sont quant à elles caractérisées par :

  • Les sensations de peur, les paniques et malaises
  • Les inquiétudes
  • Les préoccupations
  • Les ruminations
  • Les obsessions et fixations
  • Les doutes et craintes.

L’anxiété en soi n’est pas très dangereuse, normalement, elle devrait disparaître quand la situation préoccupante revient à la normale. Cependant, elle devient un problème lorsqu’elle apparaît sans raison particulière, qu’elle occasionne un niveau de détresse important et qu’elle préoccupe la personne continuellement, jusqu’à l’empêcher d’agir normalement.

Les différents types d’anxiété et facteurs entraînant l’anxiété

Si on met de côté les troubles obsessionnels compulsifs et les troubles de stress post-traumatique, on peut retrouver 4 types d’anxiété, à savoir :

  • La phobie simple, qui est déclenchée par contact avec ce qui fait peur, comme les araignées, la hauteur… En général, ce type d’anxiété apparaît tôt, dans l’enfance ou dans l’adolescence.
  • La phobie sociale, qui est déclenchée par une situation sociale. Par exemple : rencontrer de nouvelles personnes, socialiser avec un groupe ou faire une présentation orale.
  • Les troubles de panique dont le déclenchement est souvent non identifiable. Ils surviennent entre 24 et 50 ans.
  • Les troubles d’anxiété généralisée. Ces derniers sont caractérisés par une anxiété qui est presque toujours présente et qui touche toutes les sphères de la vie : futur, santé, relation, finances…

Ces troubles anxieux n’ont pas de cause unique. Plusieurs facteurs peuvent entraîner leur apparition, à savoir :

  • L’hérédité
  • La vulnérabilité biologique
  • Les problèmes de santé
  • L’abus ou la consommation de certaines substances (caféine, stimulants, alcool…)
  • Le stress familial, social ou professionnel
  • Les facteurs psychologiques (tempérament, persévérance…).

 

Comment le neurofeedback peut-il aider à vaincre l’anxiété ?

Généralement, les personnes atteintes de troubles anxieux ont d’abord recours aux traitements courants, tels que la psychothérapie ou la médication. Mais il faut savoir que les médicaments ne sont efficaces que pour un traitement sur le court terme. Ils ne permettent pas de supprimer totalement les symptômes principaux de l’anxiété.

Le neurofeedback, en revanche, permet d’obtenir des résultats durables dans le temps car il est axé sur l’entraînement du cerveau. En effet, il se base sur les capacités naturelles du cerveau à remodeler ses connexions neuronales et à réguler son activité cérébrale pour mieux fonctionner.

               L’évaluation par l’EEGq

La prise en charge d’une personne atteint de troubles anxieux par le neurothérapeute commence par un bilan EEGq (Electroencéphalogramme quantitatif). Cette évaluation permet de mesurer l’activité cérébrale et de cibler les zones responsables des troubles anxieux afin de les modifier. En d’autres termes, l’évaluation EEGq permet au neurothérapeute de connaître la nature précise de l’anxiété. Elle peut également apporter de l’information pertinente pour orienter le patient vers une approche complémentaire telle que la psychothérapie ou l’hypnose.

L’objectif dans l’EEGq est ainsi de comprendre l’activité du cerveau, de faire sortir une cartographie cérébrale fonctionnelle et d’identifier les anomalies cérébrales. Les anomalies fonctionnelles sont ensuite interprétées selon 3 critères :

  • La région touchée
  • Les fréquences impliquées
  • Et le degré d’intensité.

L’ensemble de ces données permet de bien cerner le profil du patient et le motif de consultation.

Les différents profils d’EEGq « anxieux »

L’évaluation à l’Electroencéphalogramme quantitatif fait ressortir plusieurs profils d’anxiété.

  • Pour le profil d’anxiété « classique généralisée », c’est-à-dire les personnes qui ont des sentiments anxieux inexpliqués, l’EEGq révèle un excès de haut-bêta dans le cortex frontal droit.
  • Le profil d’anxiété « somatique » est quant à lui ressenti un peu plus sur le plan physiologique, entre autres les palpitations cardiaques, les sueurs froides, les tensions et douleurs. A l’évaluation EEGq, on retrouve un excès de haut-bêta sur l’occipital ou sur le cortex sensorimoteur.
  • On reconnaît l’anxiété avec des « pensées intrusives » lorsque la personne est déjà en train de faire une tâche et se dit en même temps « je ne dois pas oublier de faire ceci », « je dois faire cela »… Souvent, ces personnes se plaignent de difficultés attentionnelles. A l’EEGq, c’est la région antérieure médiane qui est très active.
  • L’anxiété avec des « ruminations » se manifeste par une voix intérieure anxieuse traduisant un manque de confiance en soi. Pour ce profil, l’EEGq révèle un excès de haut-bêta sur le cortex frontal gauche.
  • L’anxiété « agitée » est généralement présente chez la personne constamment active. Cela peut aussi se manifester dans les pensées, comme de l’irritabilité ou de l’hypersensibilité. A l’EEGq, ce profil se caractérise de manière classique avec un excès de haut-bêta sur le cortex central médian.
  • L’anxiété qui « déborde » concerne les personnes qui sont sensibles, irritables qui ont des crises de nerfs dès qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Souvent, ce type de profil se manifeste par un excès de haut-bêta temporal bilatéral.
  • L’anxiété « ponctuelle » ou les personnes qui ont du mal à gérer leurs émotions lorsqu’elles sont soumises à une situation stressante. Ce type de profil, à l’EEGq, se manifeste par un excès d’alpha sur le cortex frontal droit.
  • L’anxiété « phobique » est plus difficile à cerner car l’activité anormale ne sera présente que dans un contexte phobique. L’anxiété concerne les phobies simples et spécifiques comme les araignées, la hauteur…
  • L’anxiété liée au Haut Potentiel Intellectuel concerne les jeunes ou adolescents très intelligents mais hypersensibles. A l’EEGq, on peut avoir soit une carence des ondes delta – ce qui révèle une démotivation ou peu de satisfaction à l’accomplissement – soit un excès de bon bêta, traduisant une suractivation de bonnes ressources cognitives, mais qui provoque des difficultés émotionnelles et comportementales.
  • L’anxiété liée au TDAH chez l’enfant est généralement un trouble comorbide. C’est un enfant qui est en même temps dans la lune et est angoissé. A l’EEGq, on peut avoir le profil TDAH caractérisé par l’excès de thêta, ou le profil anxieux selon la manifestation caractérisé par un excès de haut-bêta sur le cortex frontal droit.
  • L’anxiété liée au TDA chez l’adulte se retrouve chez la personne désorganisée, éparpillée, agitée, qui peut aussi être colérique et un peu irritable. Ici aussi, on peut avoir le profil TDA adule caractérisé par l’excès d’alpha et le profil d’anxiété selon la manifestation caractérisé par un excès de bon bêta sur le cortex antérieur.
  • L’anxiété « dépressif » concerne souvent les gens qui ont des angoisses avec beaucoup de ruminations et qui ont aussi cette tendance léthargique. A l’EEGq, on retrouve un profil combiné, avec un excès d’alpha frontal pour le profil dépressif et un excès de haut-bêta sur le cortex antérieur pour le profil d’anxiété selon la manifestation.
  • L’anxiété atypique « résonante » est présente chez les personnes qui ont tendance à donner une valeur émotionnelle à des stimuli qui sont neutres, voire positifs. La personne se sent constamment dans un état émotionnel envahissant. L’EEGq révèle ici un excès de thêta ou d’alpha sur les cortex temporaux bilatéraux.

 

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