Diagnostic des troubles du sommeil chez l’enfant TDAH
Chez les enfants TDAH, les troubles du sommeil sont des phénomènes fréquents et reconnus. Cependant, les personnes présentant des troubles du sommeil peuvent aussi montrer des symptômes similaires aux TDAH. Il convient donc de distinguer ces deux situations afin de fournir à chaque enfant une prise en charge adaptée.
Pour distinguer ces deux situations, le neurothérapeute effectue d’abord une évaluation initiale à l’EEGq quantitatif. Il complète ensuite un questionnaire de sommeil concernant l’enfant. Enfin, il recherche les signes cliniques fonctionnels des dyspraxies linguales. Ces étapes sont expliquées en détail sur le blog du Neurofeedback, mais vous trouverez ci-dessous la démarche en général.
L’EEGq quantitatif
Grâce à l’électroencéphalogramme quantitatif, le neurothérapeute détermine le profil cérébral qui correspond aux troubles du sommeil présentés par le sujet. Ces troubles se manifestent souvent par une carence d’onde delta sur le cortex central et postérieur.
Le questionnaire de sommeil
Ce questionnaire de sommeil permet de dépister des troubles du sommeil chez le sujet. Les parents sont alors amenés à cocher les événements qu’ils ont constatés chez leurs enfants parmi la liste suivante :
- agitation nocturne,
- bavages nocturnes,
- respiration nocturne irrégulière,
- sueurs nocturnes abondantes,
- pauses respiratoires pendant le sommeil,
- ronflements,
- positions de sommeil anormales,
- parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars fréquents),
- fatigue matinale inexpliquée,
- céphalées matinales,
- bruxisme,
- enurésie,
- respiration buccale,
- troubles de la mémoire,
- hyperactivité,
- hypoactivité en classe,
- réapparition des siestes ou durée de sieste excessive.
Si l’enfant obtient 8 réponses ou plus, il présente probablement des troubles respiratoires obstructifs du sommeil ou TROS.
L’examen clinique
C’est grâce à cet examen clinique qu’on reconnaît les troubles oraux-faciaux liés au syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez l’enfant.
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L’observation visuelle
L’observation visuelle de l’enfant TDAH présentant des troubles du sommeil est une source d’informations essentielles. En observant la morphologie oro-faciale et posturale de l’enfant TDAH, le neurothérapeute peut détecter les signes d’un trouble de la ventilation lié à une posture basse de la langue ou glossoptose. Parmi les signes cliniques associés à cette posture basse de la langue, on peut citer :
- la respiration buccale,
- la pulsion linguale,
- la déglutition atypique,
- les cernes bleutés,
- la dysmorphose de classe 2,
- et la respiration diaphragmatique.
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Les tests complémentaires
Outre l’examen clinique, le neurothérapeute peut compléter son évaluation avec les tests de Gudin et de Rozenthal.
Le test de Gudin consiste à pincer brièvement les narines de l’enfant et à observer si celles-ci montrent une dilatation transversale rapide au moment du relâchement. Le test de Rozenthal permet, quant à lui, de connaître la capacité du sujet à ne pas respirer par la bouche durant 15 cycles respiratoires, à son rythme.
Le neurofeedback dans tout ça
Après avoir déterminé le profil EEGq du patient, on peut proposer un protocole de neurofeedback qui ciblera l’activité en excès ou en carence. Tout cela afin d’avoir un effet bénéfique sur les symptômes les plus importants chez le patient.
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